Association des Sociétés de Gymnastique du Centre
L'Association des Sociétés de Gymnastique du Centre est une ancienne association rassemblant des associations de gymnastique de la Touraine et des départements limitrophes fondée en 1887.
Histoire[modifier | modifier le wikicode]
L'association a été fondée en septembre 1887, avec le soutien du député d'Indre-et-Loire Dieudonné Belle[1]. Souhaitant « réunir les force isolées des sociétés de gymnastiques du Centre afin de poursuivre avec plus de succès leurs but commun, multiplier le nombre des sociétés [...] au développement du tir et de la gym dans la région. », la structure est confirmée par la loi du 1er juillet 1901 par une déclaration en préfecture en 1903[2]. Membre de l'Union des sociétés de gymnastique de France (USGF), elle y fait office de comité régional. En 1890, elle partage son territoire avec la Fédération des sociétés de gymnastique du Berry[3]. La portée de l'Association se limite à 4 département lors de sa fondation, puis 7 dans les années 1900 et 9 en 1931.
L'Association organise tous les ans des Fêtes de la Gymnastique, comme en témoigne plusieurs articles de presse de l'époque[4]. En 1896, Félix Faure, président de la République, honore une de ces fêtes de sa présence. Au fil du temps, les festivités organisées prennent de l'ampleur. Lors de la visite de Faure, plus d'une quarantaine de sociétés sont présentes, lors des de l'édition de 1907, à Montrichard (Loir-et-Cher), près de 900 gymnastes et athlètes étaient présents[5], ils étaient 1200 à Mer, en 1930[6]. Dans les années 1920, la présence de personnalités politiques pour « patronner » ou présider l'événement est de plus en plus fréquente, notamment par des Ministre de la Guerre, de l'Intérieur ou des membres du gouvernement (Paul Painlevé entre 1925 et 1927[7] ou Camille Chautemps[6]).
Après la disparition de Dieudonné Belle, en 1915, la présidence de l'Association est confiée à Georges Manchet, qui deviendra vice-président de l'USGF[7].
Les activités de l'Association et de ses 18 000 gymnastes[8] s'arrêtent avec le début de la Seconde Guerre mondiale, son territoire, à l'image de la France sera partagé entre zone occupée et non-occupée, limitant les circulations et donc les événements. Lors du recensement des associations de 1962, l'ASGC est considérée comme dissoute[2].
Liste des clubs[modifier | modifier le wikicode]
D'après la liste des sociétés de gymnastiques présente lors des Fêtes de Tours en 1903[4] et de Chinon en 1906[9] et des coupures de presses de la fin du XIXe siècle[10][11][12]. Plusieurs villes et sociétés apparaissent dans les résultats des Fêtes et concours de l'Association des Sociétés de Gymnastique du Centre, comme Chartres, Châteaudun ou encore Issoudun, mais il n'est pas possible de savoir si ses sociétés étaient membres. En effet, les concours étaient ouverts aux sociétés et clubs n'étant pas membres.
Nom | Ville | Date d'entrée | Notes |
---|---|---|---|
La Blésoise | Blois | ||
L'Ancienne[9] | Tours | ||
Société de Tir et de Gymnastique de Saint-Maure[9] | Saint-Maure de Touraine | ||
L'Avant-Garde[9] | Contres | ||
L'Espérance[9] | Bessé-sur-Braye | ||
La Magdunoise[9] | Mung-sur-Loire | ||
Cercle Gambetta[9] | Orléans | ||
Le Réveil[9] | Olivet | ||
L'Anille[9] | Saint-Calais | ||
Pro Patria[9] | Suèvres | ||
L'Alouette[9] | Pithiviers | ||
Cercle Pasteur[9] | Montargis | ||
La Sentinelle Levrousaine[9] | Levroux | ||
Cercle Michelet[9] | Orléans | ||
France et Liberté[9] | Poitiers | ||
Société municipale de Château-Renault | Château-Renault | ||
La Patriote Vendomoise | Vendôme | ||
La Patriote | Montoire-sur-le-Loir | ||
L'Union de Loches et Beaulieu | Loches | ||
L'Éspérance | Bessé-sous-Braye | ||
La Revanche | Gien | ||
La Sabolienne[9] | Sablé-sur-Sarthe | ||
La Fraternité | Orléans | ||
La Revanche | Monnaie | ||
La Romorantinaise | Romorantin | ||
Société de gymnastique, d'escrime et de tir de Chinon | Chinon | ||
La Patriote | La Haye-Descartes | ||
La Castelorienne | Château-du-Loir | ||
La Patriote[4] | Bléré | ||
Société de gymnastique, d'escrime et tir d'Indre-et-Loire[4] | Tours | Présidée par D. Belle | |
La Châtellerauldaise[4] | Châtellerault | ||
Société de gymnastique, d'escrime et tir[10] | Amboise | ||
La Concorde[10] | La Ferté-Saint-Aubin | ||
L'Espérance[10] | Montrichard | ||
La Guêpe[11] | Orléans | ||
L'Union sarthoise[11] | Le Mans | ||
Société de Levroux[12] | Levroux | ||
Société de Loudun[12] | Loudun | ||
La Vaillante[13] | Bourges | 1893 |
Sources et références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Associations créées et autorisées de 1881 à juillet 1901, 4M174, AD37
- ↑ 2,0 et 2,1 Registre d'inscriptions, déclaration n°17, 4M197, AD37
- ↑ Le Clairon, 19 novembre 1890, consultable sur Retronews.fr ici.
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 L'Union libérale, 1er juin 1903, consultable sur Retronews.fr ici.
- ↑ L'Union libérale, 28 juin 1907, consultable sur Retronews.fr ici.
- ↑ 6,0 et 6,1 La Dépêche du Berry, 12 juin 1930, consultable sur Retronews.fr ici.
- ↑ 7,0 et 7,1 L'Écho du Centre, 4 août 1927, consultable sur Retronews.fr ici.
- ↑ L'Avenir, 12 juillet 1939, consultable sur Gallica.bnf.fr ici.
- ↑ 9,00 9,01 9,02 9,03 9,04 9,05 9,06 9,07 9,08 9,09 9,10 9,11 9,12 9,13 9,14 et 9,15 Journal de Chinon, 25/03/1906, consultable sur Gallica.fr.
- ↑ 10,0 10,1 10,2 et 10,3 L'Union libérale, 7 novembre 1890, consultable sur Retronews.fr ici.
- ↑ 11,0 11,1 et 11,2 L'Union libérale, 16 juin 1898, consultable sur Retronews.fr ici.
- ↑ 12,0 12,1 et 12,2 L'Union libérale, 12 juillet 1907, consultable sur Retronews.fr ici.
- ↑ La Démocratie du Cher, 9 juillet 1895, consultable sur Retronews.fr ici.